La fondation SCP est un site d’écriture créative collaborative décrivant une secrète fondation fictive chargée de s’occuper (“Sécuriser, Contenir, Protéger”) de diverses menaces appelées objets SCP pesant sur l’humanité.
Il contient des histoires et des procédures décrites dans un style bureaucratique, à la fois sur des thèmes déjà connus adaptés dans le style SCP mais aussi sur de nouvelles idées.
Contrairement à des univers comme X-Files, la fondation n’est pas sinistre, si elle a inévitablement des plans cachés, elle tient plus de l’administration diligente et bien organisée.
Le site original contient des milliers de pages, et il existe une version française comprenant des traductions mais aussi des pages originales, toutes les contributions étant bénévoles.
Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant, le fait que les contributions soient bénévoles ne signifie pas que le contenu ne soit pas de bonne qualité : les personnes sont mentorées, les contenus sont relus et doivent être validés avant d’être publiés.
Je n’ai pas l’impression que le site soit très connu, mais il a une certaine influence.
Un antimème est une idée avec des propriétés d’auto-censure. Une idée qui, par sa propre nature, ralentit ou empêche sa propre propagation.
La division antimémétique s’occupe des objets SCP mémétiques et anti-mémétiques, c’est-à-dire ceux qui se protègent en empêchant qu’on les remarque ou qu’on en parle, ou au contraire ceux qui se propagent en infestant des personnes. Cela peut s’approcher des histoires cyberpunk sans le jargon informatique ou de zombies.
L’oubli y joue un rôle important, soit qu’il soit provoqué par un objet SCP, soit qu’il s’agisse d’une manière de se protéger d’un objet SCP. Cela permet des variations intéressantes sur le thème des personnes qui ne sont pas autorisées à parler de leur travail.
qntm est l’auteur de plusieurs histoires prenant place dans cette division. Vous pouvez les lire gratuitement en ligne en anglais, en français, ou acheter une version en livre papier ou électronique de la version anglaise.
J’ai beaucoup aimé ces histoires que j’ai lues dans leur version anglaise.
Tout d’abord elles m’ont sérieusement fait peur : le mélange entre cadre bureaucratique, ton assez descriptif et idées effrayantes fonctionne assez bien. Cela fonctionne bien mieux sur moi que des histoires gores avec du sang qui gicle partout, ou un style ampoulé à la Lovecraft.
Ensuite les histoires sont bien construites : plusieurs thèmes du domaine sont explorés, mais pas suffisamment pour avoir un sentiment de déjà vu (ou alors j’ai oublié), et la plupart des histoires sont assez courtes : l’auteur fait le tour de son idée et s’arrête là, et il ne se sent pas obligé d’esquisser un univers autour des textes car l’univers SCP est déjà là.
Si vous aimez les récits de conspirations agissant pour le bien de l’humanité, je vous conseille d’aller jeter un œil au site de la fondation : il y a énormément de contenu mais il est bien organisé (les textes sont classés par thèmes, les meilleurs sont mis en avant…).
Les textes de qntm sur la division antimémétique devraient plaire aux fans d’histoires cyberpunk et de paradoxes. Il est développeur logiciel ce qui est presque prévisible vu les histoires.